En ce début novembre, nous avons avancé dans nos lectures de la rentrée littéraire. Notre première sélection, que vous pouvez retrouver ici, vous présentait déjà 6 romans fraîchement parus. En voici 8 nouveaux, qui nous l’espérons, sauront vous ravir à votre tour.
Coups de cœur de Mariethé :
Odile d’Oultremont – Baïkonour, Editions de l’Observatoire – Résumé de l’éditeur
La quête d’identité de deux personnes meurtries, l’une par sa jeunesse, l’autre par la disparition de son père ; Deux vies qui vont finir par se croiser…
La beauté des éléments naturels est magnifiquement décrite, tout autant que la recherche personnelle qui transcende ce texte très poétique.
Valérie Tong Cuong, Les guerres intérieures, J.C. Lattès – Résumé de l’éditeur
La justesse des sentiments (désir, culpabilité, doute, remord, dépassement de soi…) merveilleusement décrite. Une profonde humanité et une très forte sensibilité se dégagent de ce livre. On est véritablement happé par la guerre intérieure que se livrent les trois personnages principaux et qui nous fait réfléchir aux choix que nous faisons quotidiennement.
Alexandra Koszelyk, À crier dans les ruines, Aux forges de Vulcain. Résumé de l’éditeur
Près de Tchernobyl, l’histoire d’une amitié d’enfance, d’un amour adolescent naissant, d’une séparation brutale…
Une quête personnelle, en lien avec l’héritage familial qui permet des retrouvailles. Un beau roman empreint de délicatesse, de poésie ; un magnifique hommage à la nature qui reprend vie malgré les radiations.
Victoria Mas, Le bal des folles, Albin Michel – Résumé de l’éditeur
Prix Stanislas et Prix Première Plume 2019
Être une femme indépendante, différente de ce que l’on attend d’elle dans un XIXe siècle très codifié, n’allait pas de soi. De nombreuses femmes internées de force à la Salpêtrière en ont fait les frais. Un premier roman dont les personnages sont attachants, qui nous révèle les pratiques peu glorieuses de l’époque.
Zineb Dryef, Mathieu Deslandes, Soir de fête, Grasset – Résumé de l’éditeur
Interrogation et recherche de la vérité sur un viol commis en 1922 au coeur de la Beauce. Un beau récit qui interroge sur les « zones grises » de cet acte hier et aujourd’hui.
Coups de cœur de Paméla
Jean-Philippe Toussaint, La Clé USB, Editions de minuit – Résumé de l’éditeur
Faux thriller qui nous embarque immédiatement dans le flux dense et efficace de son écriture serrée et précise, mais également faux minimalisme qui déploie un gouffre gigantesque sous les actions apparemment quotidiennes d’un « homme normal » piqué par une curiosité dangereuse. Pour un vrai bon roman, à la fin toute en finesse et bouleversements, surprenante, et profonde. Inclassable et palpitant.
Nastassja Martin, Croire aux fauves, Verticales – Résumé de l’éditeur
Dans les montagnes du Kamtchatka, Nastassja Martin croise un ours et survit miraculeusement à son attaque. Anthropologue, ébranlée puis convaincue par les subtilités de l’animisme, dotée d’une force de caractère et d’un détachement hors du commun, la jeune femme raconte avec crudité, profondeur et précision sa reconstruction faciale et physique depuis la maltraitance des hôpitaux de Russie jusqu’à celle de la Salpêtrière, mais surtout mentale, sans fards : il n’est pas rapide, heureux ni assuré de se remettre du franchissement de ses limites. Il n’est pas anodin non plus de rechercher ces limites jusqu’à la constante mise en péril de soi-même et de son équilibre psychique. Un texte fort, et bouleversant par sa sincérité parfois glaciale.
Sylvain Tesson, La panthère des neiges, Gallimard – Résumé de l’éditeur
PRIX RENAUDOT 2019
Le diptyque fort intéressant que forme ce livre avec celui de Nastassja Martin fait réfléchir aux limites du voyage pour se retrouver, ce nouvel idéal qui peut tourner à la cruelle désillusion. Ici l’aventurier philosophe part sur les traces d’une panthère dite disparue, au Tibet, avec une fine équipe de reportage animalier. Il apprend alors, lui qui bougeait sans cesse, la vertu de la patience, de l’immobilité et surtout de l’affût, cette attitude qu’il décide de rapporter en ville, afin de débusquer la magie partout où elle se trouve… d’abord à côté de soi. Plus amer sur une humanité à laquelle il croit de moins en moins, Sylvain Tesson reconnaît au monde animal sauvage une beauté salvatrice, qui lui rappelle une ancienne liaison toujours brûlante alors qu’il voudrait s’en défaire.
