SAMEDI 5 OCTOBRE 2019 à 15h

Charles Coustille (textes) et Léo Lepage (photographies) viendront présenter Parking Péguy à la librairie.

 

Voir la présentation sur le site de la rentrée littéraire de l’éditeur Flammarion

Nous sommes ravies de recevoir les auteurs d’un livre aussi original, passionné et généreux que celui-ci, remettant en lumière, en pleine rentrée littéraire, un écrivain de notre patrimoine souvent cité, mais rarement lu, et encore moins compris : Charles Péguy.

Au detour d’une recherche internet, Charles Coustille, Docteur en sciences du littéraire de l’EHESS et de Northwestern University et déjà auteur d’Antithèses. Mallarmé, Péguy, Paulhan, Céline, Barthes chez Gallimard en 2018, tombe sur une photographie bien morne d’un parking du 93, à Stains, nommé Parking Charles Péguy. Intrigué, il se met en quête – frôlant délicieusement l’absurde – de rechercher tous les noms de lieux en France portant le nom de cet écrivain qu’il affectionne et connaît bien. Il en trouve plus de 400, ce qui le hisse en très bonne place du classement des auteurs à qui l’on a consacré un lieu, une place, une ruelle, un stade… S’interrogeant sur la postérité de Péguy et sa récupération au fil des années, il part sur les routes avec Léo Lepage, photographe et ingénieur diplômé de la Femis.

Deux regards, l’un gorgé des œuvres de Péguy, l’autre attentif à ouvrir son objectif sur une France invisible, parfois peu sensationnelle, pas véritablement « belle » comme on l’entendrait rapidement, vont tracer cette carte improbable d’un pays discret, irrigué sans qu’il le sache toujours des mots d’un écrivain fascinant. En vis-à-vis des photographies de Léo Lepage, et en complément d’introductions sous forme de carnet de voyage écrites bellement et généreusement par Charles Coustille, une large sélection de textes de Charles Péguy piquants, polémiques, nostalgiques, enflammés ou poétiques vient terminer d’embarquer le lecteur dans cette épopée décalée où plusieurs générations semblent s’écouter et se répondre.

Un cliché de Château-Gaillard

Présentation, échanges et dédicaces à 15h, à la librairie, avec une exposition de tirages en grand format issus des illustrations du livre. Entrée libre. Réservation fortement conseillée.

Extrait :

« Ils ne savent pas, mais ils savent plus que s’ils le savaient, ils sentent que l’ironie est grossière, que la dérision est grossière, que l’ironie est tout ce qu’il y a de plus grossier, qu’elle a le grain grossier, discourtois, qu’elle est tout ce qu’il y a de plus contraire au génie français. Ils ont trop de profonde allégresse intérieure invincible, trop de joie secrète insurmontable dans la douleur même, trop de vaillance pour être ironiques. Ils sont trop bons Français, trop vieux Français pour être ironiques. Ils vous parlent donc sérieusement. » Charles Péguy, Victor-Marie, comte Hugo

 

Un cliché de Trancrainville