Chères lectrices, chers lecteurs,
Aujourd’hui, place à la poésie. En vers, rimée ou libre, francophone ou traduite, écrite ou graphique : la poésie que nous affectionnons tout particulièrement depuis longtemps ou qui vient tout juste de paraître et que nous convoitons se trouve dans notre sélection du mois !
Pour l’accompagner, un entretien avec Fred Pougeard : durant sept ans, le conteur et poète a sillonné les petites lignes de nos trains régionaux, principalement dans le Limousin, alors qu’il devait faire face à la dégénérescence de son père, ancien cheminot, puis pour rejoindre ses divers lieux d’activités. Il en a fait son premier livre Via Ferrata, et répond à nos questions en matière de poésie et de voyages. Références garanties !
Alors que nous bouclons cette lettre, nous apprenons une triste nouvelle : Joseph Ponthus, ouvrier-poète, est mort dans la nuit, emporté par le cancer à 42 ans. C’est avec une vive émotion que nous nous rappelons l’enthousiasme que nous avions ressenti, comme beaucoup d’autres, à la lecture de son premier ouvrage, qui restera l’unique : À la ligne, le journal d’un ouvrier écrit comme un long poème absurde, enragé, tendre. Paru en 2019 à la Table ronde, il venait de paraître il y a peu en poche.
Vous trouverez aussi comme à l’accoutumée nos derniers coups de cœur et notre sélection des nouveautés, alors que beaucoup sont sur tables, et vous attendent ! Profitez du redoux pour passer nous voir, et faire vos choix !
Marithé, Héléna et Paméla.
Sommaire de la lettre :
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- Coups de cœur
- Nouveautés
- L’entretien du mois, avec Fred Pougeard
- La liste du mois : Poésie, perles & nouveautés
- Extrait du mois
- Le classique du mois
- Idée cadeau du mois
- Jeu du mois
- Le coin éveil : pour les tout-petits
- Le coin des apprentis : pédagogie, activités, scolaire
- La carterie
- Témoignages, avis, lectures des clients
Notre sélection du moment.
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Le monde des enfants
Fred Pougeard est né en 1974 à Guéret. Conteur de son métier, il est voué aux TER, aux petites gares et aux lignes oubliées, « supports » de son premier livre Via Ferrata. Il dirige la compagnie l’Allégresse du Pourpre.
Alors qu’il doit faire face à la maladie de son père, ancien cheminot, qu’il vient visiter régulièrement en empruntant les petites lignes de train, il commence à composer, comme pour les fixer, des poèmes libres qu’il semble percevoir à travers les fenêtres. Accompagnés par des photographies en noir et blanc capturant la vitesse, ou le ciel, depuis ces fenêtres de train, ils forment un singulier ouvrage paru récemment aux éditions Thierry Marchaisse. Il a accepté de répondre à nos questions, et nous l’en remercions de tout cœur !
***
Paméla Ramos — Bonjour Fred Pougeard, c’est entre deux trains régionaux ou bus que nous arrivons à vous attraper pour quelques minutes fugitives, et nous vous remercions encore d’avoir bien voulu répondre à nos questions alors que paraît votre premier recueil de poésie ; votre premier journal en forme de poèmes, bref, votre premier livre hybride et saisissant. Comment avez-vous souhaité composer cet objet ?
Fred Pougeard — La composition du livre s’est faite, pour les poèmes, assez simplement. Dès les débuts de l’écriture, j’avais daté chacun d’entre eux. Je faisais cela « pour mémoire », sans penser à un éventuel lecteur mais à mon intention ; pour me dire : c’est ce jour-là qu’il s’est passé ceci ou cela ; parce que chaque poème me semblait organiser un peu mon chaos, ce chaos lié à ma confrontation avec la maladie dégénérative de mon père, la connaissance de sa souffrance, car il savait très bien à quoi il était confronté. Chaque texte terminé était une sorte de petite victoire, de joie ; de joie, même si j’étais allé au bout, comme je le pouvais mais de façon qui me semblait précise, claire, de quelque chose de sombre. En 2016, trois ans après avoir écrit le premier poème, j’ai commencé à penser sérieusement à publier ces textes. Je me suis rendu compte, et un ami premier lecteur me l’a confirmé par ses retours, que ce peut-être futur livre devrait se lire dans l’ordre de composition des poèmes, et qu’il était important de conserver la mention des dates : ainsi le lecteur pourrait-il convoquer, pour sa compréhension, la minceur ou l’épaisseur du temps écoulé entre deux fragments d’existence sur cette…via ferrata. Sauf quelques exceptions, j’ai l’impression que les poèmes ne sont pas indépendants les uns des autres. « Journal ou poèmes épars», c’est ce que j’ai écrit à l’éditeur lorsque je lui ai envoyé le manuscrit. Et c’est ce qui a été repris dans le titre…
Poésie : perles & nouveautés
En vers, rimée ou libre, francophone ou traduite, écrite ou graphique : la poésie que nous affectionnons tout particulièrement depuis longtemps ou qui vient tout juste de paraître et que nous convoitons se trouve dans notre sélection du mois !
Au moment de boucler notre sélection, nous apprenons la mort de Joseph Ponthus, ouvrier-poète, emporté par le cancer à 42 ans. C’est avec une vive émotion que nous nous rappelons l’enthousiasme que nous avions ressenti, comme beaucoup d’autres, à la lecture de son premier ouvrage, qui restera l’unique : À la ligne, le journal d’un ouvrier écrit comme un long poème absurde, enragé, tendre. Paru en 2019 à la Table ronde, il venait de paraître il y a peu en poche.
Silvia Baron Supervielle – En marge
Nous osons lui faire l’embarras de le considérer comme classique, lui qui refusait de se civiliser. Le grand Cravan, dadaïste qui fit de la critique un art de pugiliste nous présente ici des coutures moins connues, lettres d’amour, portraits, billets de presse et autres documents rassemblés par Rémi Ricordeau et postfacés par Annie Le Brun pour les toujours stimulantes éditions L’Echappée. Alors évidemment, et sans mauvais jeu de mots, on plonge.
Arthur Cravan, la terreur des fauves. Contient 40 photographies – 14 x 20,5 cm | 238 p. | 18 euros
« Elle songe à ce qu’elle voudrait dire à cet homme qui ne sait pas boutonner ses chemises. La déroute. L’effondrement. La nuit. Son lieu à elle qui n’existe plus, ni en elle, nulle part. Des tessons éparpillés sur sa route, sur lesquels elle se blesse. Plus de désir, plus de joie, plus d’appétit, pour rien.
Elle voudrait retrouver le grand vent qui fouette et rend vivant. Elle voudrait rejoindre cette part d’elle-même, cette part manquante, parfois entrevue il y a longtemps. Vaincre cette attraction terrestre qui la cloue au sol. Elle voudrait s’alléger de tout ce qui pèse, qui peine, qui fait courber l’âme. Comme dans un déménagement, on jette, on laisse, on donne. Retrouver l’espace vierge pour accueillir ce qui compte. Chasser les ombres et les fantômes à grands coups de pied. Rire du bruit de leurs chaînes.
Elle voudrait lui dire son envie de retrouver le sens des rivières, dans une longue et lente traversée du monde, de se laisser glisser dans le courant, cette sensation d’aller dans le mouvement, vers le fleuve, la mer, là où tout commence, où tout finit. Épouser la ronde immémoriale des planètes et des étoiles et ne plus se battre jusqu’à l’épuisement, en ce sens contraire du courant, comme des saumons qu’elle a vus une fois, dans une cascade au Canada, tenter un saut impossible et retomber sur les rochers le ventre en l’air, lisse et brillant dans le soleil, dans une longue agonie agitée de soubresauts. »
Gaëlle Josse, Ce matin-là, Editions Noir sur Blanc – Voir notre coup de cœur
Offrez de la douceur avec cette poupée « petit ange » Amadeus.
23 €
+ Des soldes sont en cours sur une sélection de coffrets bougies, vaisselle, décoration. Venez nous voir pour en profiter !
À partir de 6 ans, 2 à 4 joueurs. Une partie dure environ 30 minutes – 9,95 €
Jeu de plateau et de stratégie Crazy pirates, de chez Janod.
Embarque pour une incroyable course au trésor ! A l’aide de ton bateau, traverse la mer, récupère le trésor et combats fièrement les monstres marins et les autres pirates pour le garder jusqu’à ton retour sur ton île. Utilise les passages secrets pour aller plus vite ! Jeu de stratégie plein d’action et de rebondissements.
On continue dans la douceur avec ce plaid pour les petits, qui se transforme en cape avec moufles.
Amadeus, plaid chat, 27,60 €
On pense aux enfants en vacances : il ya toujours un large choix d’activités manuelles et pédagogiques à la librairie, comme ces cahiers spéciaux pour « petites mains » qui propose de grosses gommettes satisfaisantes !
5 € le cahier de gommettes. La Forêt – L’Anniversaire – L’Alphabet animal – Les Chevaliers
Dans l’espace CARTERIE, nous craquons ce mois-ci pour ces nouvelles acquisitions chatoyantes chez Bug Art. Plusieurs modèles disponibles. 4.10 € chaque, avec enveloppe.
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5.50 € le marque-page.
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